top of page

La zone de santé d'Idjwi

Le territoire d’Idjwi compte une seule zone de santé. La zone de santé rurale d’Idjwi comprend un hôpital général de Référence « Monvu», 3 centres hospitaliers ainsi que 21 centres de santé. L’hôpital général de référence de MONVU est situé au sud de l’île dans le groupement Mpene (chefferie Ntambuka). Créé depuis l’époque coloniale (en l’année 1958) par FBI (Fond du Bien être Indigène Belge), cet hôpital est actuellement sous la gestion de l’Archidiocèse de Bukavu par l’entremise de son département médical BDOM (Bureau Diocésain des Œuvres médicales).

​

L’hôpital de Monvu dispose des infrastructures modernes en bon état qui sont réhabilitées et entretenues en permanence par le BDOM. A son sein, on organise tous les services traditionnels (Médecine interne, pédiatrie, chirurgie, gynécologie, maternité) ainsi que plusieurs autres services spécialisés (laboratoire, dentisterie, imagerie, soins intensifs, néonatologie etc.). Les services spécialisés organisés à cet hôpital fonctionnent en minima étant donné que les matériels et équipements médicaux ne sont pas au grand complet mais aussi par manque de médecins spécialistes dans ces services. 4 médecins et  21 infirmiers travaillent à l’hôpital de MONVU. Cet hôpital a une capacité d’accueil de 158 lits budgétaires parmi lesquels 97 lits seulement sont  installés.

​

Les trois centres hospitaliers « Bugarula, Kihumba et Katonda » sont tous situés dans la partie nord du territoire.  Ils fournissent également tous services traditionnels et seulement quelques services spécialisés  comme la tuberculose et la prise en charge du SIDA. Quant aux  centres de santé, ils ne se limitent qu’à offrir un paquet minimum d’activités sanitaires (curatif, préventif, promotionnel, maternité).     

 

En moyenne, 2 médecins qui sont tous des généralistes et 16 infirmiers travaillent dans les centres hospitaliers alors que chaque centre de santé ne fonctionne en moyenne qu’avec 5  Infirmiers  sans aucun médecin. Ces centres hospitaliers disposent d’une capacité moyenne d’accueil de 82 lits chacun alors que les centres de santé ont une capacité moyenne de 8 lits.

​

Comme tous les centres hospitaliers sont situés dans la partie nord de l’île, les habitants d’Idjwi sud parcourent généralement plusieurs kilomètres à pieds ou à moto pour atteindre l’hôpital. La plupart de centres de santé ne sont pas dotés en équipements et matériels médicaux nécessaires pour offrir des soins de qualité et n’intègrent pas un paquet complet d’activité de soin de santé. De ce fait, tous les cas graves des maladies au sein des centres de santé sont transférés soit dans les centres hospitaliers soit à l’hôpital de Monvu. Sur don du gouvernement via le projet PESS (programme d’équipement des structures sanitaires), l’hôpital de Monvu a bénéficié d’une  ambulance pour assurer les transferts des malades de différents centres de santé vers l’hôpital.

En général, les structures sanitaires d’Idjwi se trouvent dans un état moyennement bon et offrent un minimum des conditions d’accueil pour les malades mais elles ne respectent pas l’ensemble des normes d’infrastructures et d’équipements sanitaires.

​

Maladies les plus récurrentes
  • Paludisme (50%)

  • Infections respiratoires aigües (30%)

  • Infection uro-génitales/IST (8 %)

  • Maladies diarrhéiques (7% )

  • Autres (5%)

​

Le paludisme reste la maladie la plus répandue dans le territoire d’Idjwi. On peut constater qu’une bonne partie des malades qui se trouvent dans chaque structure sanitaire d’Idjwi souffrent du paludisme. En outre, les infections respiratoires et les maladies diarrhéiques sont observées beaucoup plus pour les enfants à Idjwi.

20210920_094051.jpg
bottom of page